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Energie
Notions de bases

Les différents types d'énergie

Selon les types d'énergie, les unités utilisées sont différentes.  L’unité de mesure de référence de l'énergie est le joule (J). Le joule est défini comme le travail d’une force d’un newton dont le point d’application se déplace d’un mètre dans la direction de la force. (Un Newton = 1 kg mètre par seconde au carré).

  • énergie électrique : en kWh (1kWh = 3,6 MJoules, autrement dit, le watt est la puissance qui produit 1 joule par seconde) -  voir détail ci-dessous

  • énergie thermique : 1 calorie = quantité de chaleur pour élever d'un d° Celsius 1 g d'eau (soit environ 4,2 J). 1 litre d'essence "brûlée" = 36MJoules

  • énergie radiante :  transfert de chaleur par rayonnement ; couramment utilisé dans les domaines de la radiométrie, de l’énergie solaire, du chauffage et de l’éclairage ; unité d'énergie rayonnante d'une surface : 1 Langley (Ly) = 1 Cal/cm2

  • énergie chimique : (en joules) énergie potentielle stockée dans la disposition des atomes au sein des molécules : La rupture des liaisons chimiques nécessite de l'énergie, tandis que la formation de nouvelles liaisons chimiques libère de l'énergie.

  • énergie nucléaire  L’énergie nucléaire est une forme d’énergie libérée par le noyau, cœur des atomes, composé de protons et de neutrons. Elle peut être produite de deux manières, par la fission - division du noyau de l’atome en plusieurs parties (cas le plus fréquent dans nos centrales) - ou par la fusion de plusieurs noyaux. La fission nucléaire est une réaction où le noyau d’un atome se divise en deux ou plusieurs noyaux plus petits, libérant ainsi de l’énergie. Par exemple, le noyau d’un atome d’uranium 235 percuté par un neutron se divise en deux noyaux plus petits, par exemple un noyau de baryum et un noyau de krypton, et deux ou trois neutrons. Ces neutrons vont alors percuter d’autres atomes d’uranium 235, qui vont se diviser à leur tour en produisant d’autres neutrons suivant un effet multiplicateur, provoquant ainsi une réaction en chaîne en une fraction de seconde. Ces réactions produisent de la chaleur. Celle-ci sera convertie en électricité, exactement comme la chaleur obtenue en brûlant des combustibles fossiles tels que le charbon, le gaz et le pétrole. 

💡 Infos sur le sujet connexe de la radioactivité ici (je ne connais pas la société mais j'ai trouvé les explications claires) 

  • énergie mécanique (en Joule) : l'énergie mécanique d'un corps est l'énergie totale de ce corps, provenant de son mouvement à une vitesse donnée et de sa position dans le champ gravitationnel de la terre. Au cours d'une chute, l'énergie mécanique se conserve : l'énergie de position diminue (l'objet perd de l'altitude) mais l'énergie cinétique augmente (la vitesse monte).  1 joule = 100g qui montent de 1 m.

  • énergie sonore (intensité = pression acoustique, en décibel)

  • énergie potentielle élastique (en joules) Epe = 1/2k * x2 (x = allongement en mètre, k = raideur)

  • énergie gravitationnelle (en joules) Le poids est une mesure de la force entre deux objets due à la gravité. En physique le poids s'exprime en newtons, en langage courant souvent en kilogrammes (mais c'est une unité de masse).

Quelques correspondances : 1 litre d'essence "brûlée" (énergie thermique) = 36MJoules = 10 kWh  = 10 chevaux au top de leur forme pendant une heure (voir page 28 et suivantes de la B.D. "un monde sans fin", puis 37 et suivantes)

Un cycliste professionnel peut produire jusqu'à 350W pendant une heure (0,35kWh) après il va récupérer. 

Une éolienne de 2 MW (représentative du parc éolien français en service) produit environ 11 MWh par jour.

La consommation électrique moyenne en France est de 1 236 000 MWh par jour, soit 112 400 éoliennes.

La puissance max d'un m2 de panneau solaire est d'environ 4,7 kWh par jour (soleil permanent, exposition idéale)

On peut voir la consommation électrique en France en temps réel ici

La consommation d'énergie finale (au niveau des consommateurs) de 2022 en France se répartissait en 63 % de consommation directe de combustibles fossiles (charbon 1,8 %, pétrole 43,2 %, gaz naturel 18,1 %), 25,3 % d'électricité, 8,8 % d'énergies renouvelables thermiques (biomasse-déchets 8,6 %, solaire thermique 0,2 %) et 2,8 % de chaleur de réseau.

A propos d'énergie électrique

Pour un appareil électrique, la Puissance (P) s'exprime en Watt (W). Ça correspond à une consommation maximale à un instant t permettant une certaine puissance de travail au sens large (la rotation de la soufflerie de mon aspirateur, le chauffage de mon four, ...).

Par exemple un four peut avoir une puissance max de 2kW.  Le rendement sera la différence entre la puissance électrique consommée et l'énergie restituée après transformation.

La quantité d'énergie s'exprime en kWh. Si je mets mon four à fond pendant une heure, j'aurai dépensé 2 kWh.

La puissance P est fonction de la tension (U)  et de l'Intensité (I). P= U * I  : pour une tension U de 220 Volt et une Intensité I de 10 ampères, on obtient une puissance de 2200 Watt.

La Tension est la différence de potentiel électrostatique entre un point et un autre du circuit ( par unité de charge). Le potentiel c'est une sorte de hauteur électrique (la différence de potentiel serait comme une différence entre 2 hauteurs électriques, entre des ions positifs d'un côté et des ions négatifs de l'autre par exemple en sortie d'une batterie).  Le potentiel est lié à la force (en Newton) initialement exercée sur les porteurs de charge (électrons). Cette force met en mouvement les électrons.  Illustration par le CEA (via une turbine) . Un autre exemple, c'est le silicium d'un panneau photovoltaïque qui va capter l'énergie des photons des rayons du soleil : en recevant ces photons, les électrons situés dans le panneau vont s'agiter et produire de l'électricité. Illustration du photovoltaïque (CEA)

Pour que ces électrons "agités" puissent circuler, il faut fermer le circuit (en branchant la prise ou en fermant l'interrupteur) de façon à mettre le circuit sous tension, donc avec une différence de potentiel. La vitesse de dérive des électrons est proportionnelle au champ électrique qui les met en mouvement (on peut considérer qu'ils sont attirés vers le côté ayant le potentiel le plus élevé).

L'Intensité correspond à la quantité d'électrons qui passent par un point en une période donnée. C'est un nombre de Coulombs qui passent par seconde.

💡 La charge électrique (en Coulomb) est une propriété fondamentale de la matière qui lui permet d'interagir par le biais de champs électromagnétiques. Il s'agit d'une grandeur scalaire qui joue pour l'interaction électromagnétique le même rôle que la masse pour l'interaction gravitationnelle, sauf qu'il existe deux types de charges électriques : positives ou négatives. Des charges de même signe se repoussent, tandis que celles de signes opposés s'attirent. 1 Coulomb = quantité de charge transportée en une seconde par un courant électrique ayant une intensité d'un ampère.

Transformation de l'électricité en une autre énergie

Revenons à l'électricité consommée par mon four : elle va circuler (c'est la "mer" d'électrons qui dérive vers le potentiel le plus élevé) à la fois dans l'ampoule, dans les circuits imprimés du minuteur... et surtout dans la résistance. Le matériau de la résistance, en étant traversé par le courant, va le "freiner", il va "résister" à la circulation du courant : ce sont les collisions entre les charges électriques (électrons ou ions) avec les atomes du conducteur. Ces collisions produisent de la chaleur (c'est l'effet Joule).  La résistance exercée par un conducteur tient à son matériau de fabrication et à sa taille. Matériau et taille détermineront la quantité d’électricité que la résistance peut absorber et restituer sous forme de chaleur. La résistance est mesurée en ohms, dont l'unité est symbolisée par la lettre grecque oméga (Ω).

La loi d'Ohm est le lien entre la valeur R d'une résistance, la tension U à ses bornes et l'intensité I qui la traverse.  U =  R ×   I

U = tension aux bornes de la résistance, en volt (V). I = intensité qui traverse la résistance, en ampère (A). R = valeur de la résistance, en Ohm (Ω).  

​La lampe de mon four va elle produire de la lumière en faisant passer le courant électrique à travers un matériau semi-conducteur : la diode (LED = diode électroluminescente ou Light-Emitting Diode). Elle émet de la lumière grâce au principe de l'électroluminescence. 

La production de lumière se fait car les électrons "agités" redescendent vers un état plus stable en libérant de l'énergie photonique, c'est le principe de l'électroluminescence. 

💡 Électrons et photons sont des ondes électromagnétiques. Les électrons sont des excitations dans le champ électronique, et les photons sont des excitations dans le champ photonique. Les règles de la physique des particules disent que ces deux champs sont couplés. Cela signifie que les changements de l'un influencent l'autre, et vice versa. Lorsque le champ électronique change, comme lorsqu'un électron passe d'un état excité à un état fondamental, cela provoque un changement du champ photonique, et un photon est créé. Ce photon peut alors s'éloigner, et s'il trouve une autre excitation dans le champ électronique ailleurs, il provoquera des changements dans celui-ci (ce qui pourrait signifier par exemple une diffusion sur un électron, ou une absorption par l'électron et le pousser dans un état excité).

 

Autrefois les ampoules comprenaient un filament en tungstène. Electrifié, il s’échauffe très rapidement. Dans l’air, le filament brûlerait bien avant d’atteindre les 1600°C nécessaires à son incandescence et donc à la production de lumière. L’ampoule en verre est donc un milieu fermé contenant un gaz inerte (argon ou azote par exemple) qui empêche la combustion du filament.​

Pour le transport du courant, on a besoin de matériaux très conducteurs, comme le cuivre, qui vont opposer une faible résistance (donc peu de perte et d'échauffement). 

Dans les logements, la majorité de la distribution électrique (ex : prises) s'effectue sous des intensités limitées à 10 ou 16 A. Les plus grandes lignes à haute tension ont des ampèrages jusqu'à 2500 A.

💡 Pour le transport de grandes puissances de courant, il est plus intéressant de monter le Voltage que l'Intensité (P= U * I) car plus le câble est "gros"​​​​ (pour une intensité élevée) plus il y a de la perte : même si le câble est très conducteur, il n'existe pas de résistance négligeable. D'où l'intérêt du 400 000 Volts.

Les onduleurs permettent de passer d'un courant alternatif (nécessaire pour le transport) au courant continu (par exemple en sortie d'une batterie), ou l'inverse.

Les transformateurs permettent de passer d'une différence de potentiel à une autre (de 12 V à 220V à la maison ou dans le van), ou de 400 000 V sur une ligne haute tension à 30 000V sur une ligne moyenne tension.

Pour le stockage de l'énergie,  les deux procédés principaux actuellement utilisés sont la batterie et le barrage hydroélectrique.

Les batteries utilisent les propriétés des éléments qui la composent : par exemple les noyaux atomiques des deux isotopes stables du lithium (6Li et 7Li) comptent parmi ceux ayant l'énergie de liaison par nucléon la plus faible de tous les isotopes stables, ce qui signifie que ces noyaux sont assez peu stables comparés à ceux des autres éléments légers, ils vont donc perdre plus facilement que d'autres un électron lors d'une réaction d'oxydation. Et par rapport à d'autres matériaux, il est plus léger, intéressant dans une voiture !

Les hydrocarbures constituent par ailleurs des réserves d'énergie, mais si on peut remonter l'eau dans un barrage quand on a de l'énergie en excès, on ne peut pas créer des réserves de pétrole artificiellement...

energie electrique

A propos de physique quantique...

Les applications de la première révolution de physique quantique, c'est-à-dire des lois qui régissent l'infini petit, les plus connues sont :

- le laser

- l'IRM (comportement différent des champs si cellules cancéreuses)

- les semi-conducteurs (qui deviennent conducteurs ou isolants à partir d'un changement d'excitation) en particulier le silicium

Les lois notables : 

- le spin : propriété intrinsèque, inaliénable, d'une particule élementaire (aucune correspondance concrète dans notre perception). Ce moment cinétique intrinsèque ne dépend ni de l'état de mouvement de la particule ni de son environnement, il en est tout simplement une caractéristique fondamentale, tout comme sa masse ou sa charge électrique. Soumise à un champ magnétique, le spin de la particule lui confère un moment magnétique intrinsèque, observable expérimentalement. Le spin ne prend que des valeurs quantifiées, alors que les orientations classiques d'un moment angulaire sont en théorie continues. La quantification du spin est donc un aspect profondément contre-intuitif mais fondateur de la mécanique quantique, marquant une différence essentielle avec ce que l'on observe à l'échelle macroscopique.

- à la fois onde et particule

- superposition (occupation de plusieurs orbites en même temps)

- principe d'incertitude : on connait la position ou la vitesse mais jamais les deux

Comprendre l'intrication quantique :

Pour émettre des photons intriqués, on excite un atome avec un laser à un haut niveau ,ainsi il va émettre une paire de photons intriqués (de même polarisation). 2 particules intriquées doivent être considérées comme un seul et même objet quantique et peuvent circuler à la vitesse de la lumière en gardant des priorités identiques, même distants de 1000 km. 

La vidéo

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